Compte rendu de la semaine du 16 avril 2018
Au Bénin, le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest Dantokpa, a été une fois encore ravagé par le feu. C’était à l’aube de ce lundi que la zone de commercialisation de céréales a été calcinée sur près de 4000 m². Les causes réelles de l’incendie sont encore inconnues. Certains estiment que la succession de ces événements seraient dus à un mauvais sort jeté qui devrait être conjuré par des sacrifices. Mais pour d’autres, cet incendie proviendrait d’un feu domestique. Rappelons que la zone de vente de pièces détachées de véhicules avait été dévastée par un feu issu d’un camion transportant de l’essence frelatée.
Accra, la capitale ghanéenne abritera le 5ème Sommet
africain de l’huile de palme et du caoutchouc. L’évènement se
tiendra du 25 au 26 avril 2018 autour du thème
« Avancer avec une
huile de palme durable en Afrique et une amélioration de la productivité des
petits exploitants ; résilience continue du caoutchouc naturel face aux
défis.» Cette rencontre connaitra la participation de divers acteurs
publics comme privés du secteur huile de palme et caoutchouc en provenance de
l'Afrique et d'autres pays. Il sera notamment abordé, les nouveaux
investissements dans les deux filières qui jouissent de belles perspectives de
croissance sur le long terme. Alors que le marché mondial de l’huile de palme
pourrait valoir 88 milliards de dollars à l’horizon 2022, le caoutchouc
verra sa demande maintenir son cap d’ici 2020. Un autre point qui sera discuté
est la durabilité de l’industrie de l’huile de palme qui reste régulièrement
pointée du doigt, tant sur le plan de la destruction des forêts que sur celui
des conflits fonciers avec les populations locales. L’Afrique compte pour
moins de 5% de la production mondiale de l’huile de palme et est le troisième
consommateur de l’oléagineux derrière l’Asie et l’Europe.
Le Nigeria ambitionne de réviser son système de tarif
électrique, d’ici à 2021, afin d’attirer de nouveaux investisseurs dans le
secteur électrique. La Commission nationale de régulation de l’électricité a
mis en place un plan de redressement qui devrait régler les problèmes
tarifaires. Selon le vice président de la commission, l’augmentation au
Nigeria, du tarif électrique, est difficile à cause du manque de régulation et
du nombre réduit d’abonnés payant leurs factures, seulement 8 millions
actuellement. Avec ce plan, la commission de
régulation ambitionne de faire passer le nombre d’abonnés répertoriés à 20
millions. Ce qui permettra d’augmenter les recettes et l’équilibre financier du
secteur afin d’attirer plus d’investissements.
Toujours au Nigéria, les analystes de
l'économie africaine ont salué le regain de 0,8% de croissance retrouvée par le
Nigéria en 2017, après la récession de 2016. A côté de ce regain de croissance,
on note aussi une amélioration de l’inflation qui a été de seulement 14%, contre
18% une année auparavant. L'économie la plus peuplée d'Afrique avec ses 180
millions d'habitants, a donc de quoi séduire des investisseurs et autre
personnes ayant des intérêts pour des marchés à fortes opportunités. La forte
croissance du produit intérieur brut est surtout le fait d'une hausse des prix
du baril de pétrole sur la période 2017.
Au Burkina-Faso, le
gouvernement ambitionne de faire passer son taux d’électrification
des 20% actuels à 45%, d’ici 2020. Dans
cette logique, l’exécutif qui a déjà articulé sa stratégie énergétique, désire
également mettre fin au déficit électrique enduré par le réseau électrique. Ce
dernier est en effet de 50 MW, un manque qui s’accroît de 15% chaque
année. Enfin, il est prévu d’accroître la compétitivité du secteur en
diminuant le tarif électrique qui se situe actuellement entre 125 et 130 francs
CFA.
Au Gabon, les hauts fonctionnaires du budget de l’Afrique centrale sont en conclave depuis ce lundi à Libreville. Sous l’égide du centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale, ils vont se plancher sur le renforcement des capacités de leurs administrations budgétaires. Cette rencontre, qui se déroule jusqu’au 19 avril 2018, a pour objectifs d’impulser la réflexion vers une organisation plus optimale de la fonction budgétaire aux niveaux central et déconcentré, d’identifier les grandes fonctions indispensables pour relever le défi de la modernisation de la gestion budgétaire, et enfin de doter les participants d’outils à même de leur permettre de mieux comprendre et suivre les programmes économiques de façon efficace. La présente rencontre vise donc booster la mise en œuvre de ces programmes à travers le renfoncement des capacités des administrations économiques et financières.
Au Bénin, l’artiste béninois Fanicko est nommé ambassadeur de
la boisson XXL ce 19 avril. Il devra faire usage de son image pour fructifier
la société de cette boisson énergétique. Selon l’artiste de l’actuelle
tendance, il déborde d’énergie et promet de mener à bien sa nouvelle mission.
Fanicko promet également de faire preuve d’une énergie débordante lors des
diverses activités de XXL.
Au Kenya, le gouvernement envisage de remplacer
le système de programme de rachat d’électricité renouvelable par celui des appels
d’offres. Si ce changement survient, ce ne seront plus les développeurs qui
demanderont au gouvernement des licences pour mettre en place des centrales
électriques et de revendre leur production au réseau. Il reviendra plutôt au
gouvernement de déterminer les projets de construction de centrales, et de
mettre en concurrence les entreprises pour leur réalisation. Selon les
spécialistes du secteur, l’adoption de ce nouveau système permettra de réduire
les prix de rachat de l’énergie renouvelable, assez élevé du point de vue du
gouvernement. Le processus d’appel d’offres précise que ce sera l’entreprise
qui propose les plus bas prix pour la cession de l’énergie, qui sera
sélectionnée.
Rwanda à présent, le secteur bancaire rwandais a généré un chiffre d'affaires global
de 362 milliards de francs rwandais au terme de l'exercice 2017. Cette
performance s'inscrit en hausse de plus de 8%, comparée à celle de 2016. C'est
aussi une augmentation de 38%, en comparaison aux 262,5 milliards de francs
rwandais de bénéfice net réalisé en 2014. Ce résultat a été atteint grâce, une
nouvelle fois, à la hausse des revenus d'intérêts, qui ont progressé de plus de
11 % au cours de l'exercice 2017, pour atteindre 231 milliards de Francs
rwandais. La croissance du produit net bancaire est toutefois en repli,
comparativement aux chiffres de 2016 et 2015. Bien plus, la croissance du PNB
global des banques rwandaises en 2017 est plus faible que la moyenne de
progression de cet indicateur sur les trois dernières années, qui est de 11,8%.
La Banque centrale du Rwanda n'a pas encore publié son rapport annuel de la
période 2017. Mais cette inertie dans le secteur des banques semblent être le
fait de deux choses. Une baisse de la consommation de l'ensemble des
composantes de la société, à l'exclusion du gouvernement.
En Tanzanie, environ 750 euros soit plus de 487 mille francs
CFA ; c'est ce que coûte désormais l'enregistrement obligatoire d'un blog
en Tanzanie. Le nouveau règlement prévoit l’enregistrement auprès de l’autorité
de régulation des communications de plateformes telles que les blogs, les sites
d’information ou les sites de chaînes de télévision ou de radio, moyennant des
cotisations diverses. Mais les blogs, dont la définition dans la loi semble
être très large, sont les plus menacés. Le dépôt d’une demande d’enregistrement
d’un blog coûte environ 36 euros. Si celle-ci est approuvée, les autorités
réclament 360 euros pour l’obtention de la licence, à renouveler tous les trois
ans, ainsi qu’un autre montant à payer chaque année pour les frais d’opération.
Le coût initial de l’ouverture d’un tel site est donc de 2.100.000 shillings,
soit 750 euros.
Le Maroc lance en
septembre prochain le paiement mobile. C’est dans le cadre du projet de
«Solution nationale de paiement mobile» initié par la banque centrale du Maroc
et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications. Les deux
institutions ont porté cette idée dans le but d’améliorer l’inclusion
financière d’une grande partie de la population encore non-bancarisée et
soutenir la croissance du segment de l’e-commerce. L’initiative viendra donc
booster l’inclusion financière dans ce pays où des banques, des commerces et
des opérateurs de téléphonie mobile ont déjà développé leur solution de
paiement. Cette dernière est d’ailleurs en cours de test interne pour
plusieurs sociétés. Une fois les tests internes achevés et opérationnels,
le paiement mobile devrait intervenir en juin 2018 en attenant le lancement
officiel le mois de septembre.
En Afrique, les perspectives
sont favorables pour le secteur aurifère pour les 12 prochains mois. L’agence
de notation qui l’a fait savoir indique que ses notes et perspectives ont été
rehaussées pour trois des plus grands producteurs d’or au monde. Dans son
rapport, l’agence précise que ces améliorations reflètent avant tout, le
désendettement et l’amélioration des coûts unitaires des groupes concernés. Ces
derniers devraient disposer de meilleures marges de manœuvre pour faire face
aux risques inhérents à l’industrie aurifère, notamment la volatilité future
des prix, l’inflation potentielle des coûts et les défis
d’exploitation. Parmi les trois compagnies susmentionnées, deux ont des
activités en Afrique.
L'Arabie saoudite a testé ce mercredi une première
salle de cinéma avant l'ouverture des salles au public le mois prochain.
Le cinéma s’est ouvert à Ryad après la levée de l'interdiction frappant ce
secteur depuis plus de trois décennies. Ceci avec le film Black Panther qui a
été projeté en présence de professionnels de l'industrie
avec la projection du film 'Black Panther'.
ETATS-UNIS
La lutte contre les plastiques pourrait prendre une nouvelle tournure à
l’échelle internationale. Des chercheurs américains et britanniques ont conçu
une enzyme capable de détruire ce déchet solide dont la gestion reste une
préoccupation mondiale.
BENIN
Pour finir, revenons au Bénin. L’ensemble
des syndicats du secteur de la justice organise demain 23 avril 2018 un géant
sit-in sur la chancellerie à Cotonou. Cette manifestation pour dénoncer une
fois encore leurs conditions de vie et de travail et exiger l’abandon définitif
de la délocalisation du siège du ministère de la justice sur Porto-Novo à des
fins politico – politiciennes et la rétrocession. C’était lors d’un point de
presse tenu dans les locaux du tribunal de première instance de Cotonou en
présence du président de l’UNAMAB que Cakpo Bessé, porte-parole desdits
syndicats a dénoncé le traitement provocateur et indigne qu’inflige le régime
de la ruse et de la rage aux magistrats et met en garde tout le gouvernement.
Le syndicaliste affirme que durant les deux ans de gestion du gouvernement de
la rupture, les travailleurs de la justice ont fait objet d’attaques, de dérives, de maltraitances, de
mépris, d’abus de pouvoir et toutes les formes de provocations.
Oboubé
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